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II, 4, 2022
Éditorial
Publié en ligne le 26 décembre 2022
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Les éditoriaux des trois premiers numéros d’Acta Semiotica avaient pour but de présenter les grandes options qui fondent cette revue. Ici, l’objectif, plus modeste, est tout au plus de donner un aperçu de ce que contient la présente livraison. A peu près comme le menu qui, affiché à l’entrée d’un restaurant, indique ce qu’on trouvera en poussant la porte. A vrai dire, pour savoir à quoi s’attendre, autant regarder le Sommaire. En condensé, toute l’information s’y trouve et chacun peut y choisir ce qui l’intéresse. Si un titre n’est pas assez explicite, un résumé est là, en fin d’article, pour dire en clair (et dans trois langues au minimum) ce dont il traite. De plus, toutes les rubriques qui le nécessitent sont précédées de courtes présentations explicatives. Dans ces conditions, la raison d’être du présent Editorial se réduit, on le voit, à peu de choses. La comparaison avec le menu n’en reste pas moins justifiée, d’autant plus que la succession des rubriques dans l’espace de la revue évoque la syntagmatique temporelle d’un petit festin à l’ancienne, autrement dit abondant et varié. Voici d’abord, à titre de Hors-d’œuvre, le Point sémiotique. Il porte sur les dernières avancées de la sémiotique de l’espace telle que conçue et développée par Manar Hammad, un de ses pionniers, et aujourd’hui sans nul doute son principal théoricien sur la scène mondiale. Mais arrive déjà le Plat (dit vulgairement « de résistance »). Composé d’un choix de onze articles constituant un volumineux Dossier, il répond à un défi : repenser les rapports entre la structure, avec ce qu’elle implique de rigide et de contraignant (systématicité, régularité, répétitivité), et ce qu’on a longtemps prétendu qu’elle exclut, à savoir la possibilité du nouveau, l’invention de l’inédit, la singularité, la créativité. L’argumentation contre ce préjugé est présentée d’abord sur le plan théorique (G. Ferraro, N. Kersyté, M. Leone, J.-P. Petitimbert, G. Ceriani, E. Landowski) puis menée en référence à divers champs de création (T. Lancioni et D. Sparti, G. Grignaffini, M. Bogo, N. Monti, A.C. de Oliveira). Après un moment de pause, la section des Ouvertures théoriques, tenant lieu de ce qu’on appelait autrefois l’Entremets, est destinée à rouvrir l’appétit en offrant le choix entre trois options sémiotiques très diverses puisqu’elles relèvent respectivement de la sémiotique des instances (A. Kharbouch), de la sémiotique cognitive (P.A. Brandt) et d’une sémiotique inspirée par l’ingéniérie (J. Miranda). Le Dialogue à trois voix (P. Demuru, E. Landowski, F. Sedda) qui y succède occupe la place, si on ose dire, des Salades, sans aucune connotation péjorative car on y débat on ne peut plus sérieusement des raisons d’être et des perspectives d’un travail sémiotique en prise sur le monde réel, c’est-à-dire engagé. Puis — cinquième service —, comme il n’y a pas de repas digne de ce nom sans Fromage, en sont offertes deux variétés à prendre l’une et l’autre comme le produit d’une authentique expérience In vivo : d’une part l’épreuve vécue par un certain nombre d’intellectuels de l’est européen actuellement confrontés aux ambiguïtés sémiotiques d’une guerre à distance censée être « la leur » (N. Kersyté), d’autre part un petit bain de foule au milieu du microcosme sémiotique récemment rassemblé en congrès, à Salonique (F. Sedda). Et pour finir, en forme de Bonnes feuilles, le Dessert — un seul, mais particulièrement raffiné : le premier chapitre d’un recueil d’articles de Jean-Claude Coquet, un autre parmi les pionniers et par la suite rénovateurs de la sémiotique structurale que nous pratiquons ici même, sous une forme différente il est vrai, mais toute voisine.
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