Petite rétrospective : Jean-Marie Floch, un sémioticien pour aujourd’hui

Petite rétrospective : Jean-Marie Floch,
un sémioticien pour aujourd’hui

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Publié en ligne le 30 juin 2022
https://doi.org/10.23925/2763-700X.2022n3.58410
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« Petite rétrospective ». — Petite ? — Oui, par comparaison, sachant qu’ailleurs se préparent des hommages ou des bilans de dimension bien plus vaste (voir par exemple le récent appel à contributions de la revue Estudos Semióticos). — Rétrospective ? — Mieux vaudrait peut-être dire flashback car le retour en arrière que nous proposons n’a d’autre but que d’éclairer le moment présent. Plutôt que de jauger et de juger à distance, il s’agit de justifier la présence effective, vivante, constante, de Jean-Marie Floch aujourd’hui parmi nous, socio-sémioticiens, en faisant ressortir ce à quoi tient la pertinence durable de sa position théorique et de sa conceptualisation (formants, praxis, bricolage, semi-symbolique, syncrétisme, etc.), en dépit de sa disparition prématurée il y a plus de vingt ans, en 2001. Et par la même occasion, d’offrir un aperçu de son œuvre.

Cela grâce, d’une part, à la réédition de quatre de ses articles devenus introuvables — sa présentation initiale des « axiologies de la consommation » (1986), une prise de position très ferme à propos de l’« abstraction » en art (1987), une leçon sur la notion de semi-symbolisme (1988) et une de ses premières réflexions sur les conditions de l’expérience esthétique (1988) —, d’autre part à deux nouvelles études de Jean-Paul Petitimbert, à savoir un panorama de la pensée sémiotique du fondateur de la sémiotique visuelle, à partir d’une sélection de ses travaux, puis une mise au point relative à un des aspects les moins bien compris du modèle axiologique conçu par le promoteur de la sémiotique du marketing : la valorisation dite « critique ».

On pourra lire aussi, dans la présente livraison, l’article de Guido Ferraro, autre grand connaissseur et admirateur de l’œuvre de Floch, à laquelle il se réfère d’une façon qu’on trouvera peut-être inattendue puisque c’est à propos du rythme. Et complémentairement, à propos de l’écriture de Jean-Marie Floch, sémioticien de la transparence fondée sur la précision conceptuelle, c’est de nouveau à un travail de Petitimbert qu’il sera intéressant de se reporter : « La sémiotique à l’épreuve de l’écrit : régimes rédactionnels et intelligibilité » (censuré in Actes Sémiotiques, 123, 2020, republié in Galáxia, 44, 2020).


E. L.

 

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